L’escroquerie aux placements financiers prend une ampleur alarmante à l’échelle mondiale. Entre 2021 et 2024, ce réseau d’arnaque bien rodé a subtilisé plus de 240 millions d’euros à près de 27 000 victimes, dont 800 en France. Derrière ces fausses plateformes de trading, un système sophistiqué opéré depuis plusieurs pays, notamment Israël, Chypre, la Bulgarie et l’Ukraine.
Premiers dépôts : Les risques d’une plateforme frauduleuse
L’arnaque commence par des publicités attractives sur les réseaux sociaux, souvent à l’aide de fausses vidéos mettant en scène des personnalités connues, telles qu’Élise Lucet. Ces contenus sont en réalité manipulés à l’aide de l’intelligence artificielle pour tromper les internautes et les inciter à investir.
Dès qu’une victime clique sur l’annonce et remplit un formulaire de contact, elle est rapidement recontactée par un escroc se présentant comme un expert en trading. Sous une apparence professionnelle et rassurante, ces faux conseillers financiers persuadent leurs cibles d’effectuer un premier dépôt de 250€ sur une plateforme d’investissement frauduleuse.
Illusion de gains : L’importance d’une expertise juridique
Une fois le premier virement effectué, les victimes accèdent à une plateforme en ligne qui affiche des graphiques et courbes simulant une augmentation de leurs gains. Ce stratagème vise à les encourager à investir davantage.
Adrien, l’une des victimes, témoigne : « On m’expliquait que si j’investissais 10 000€ de plus, on m’en prêtait 10 000 autres, ce qui augmentait mes gains grâce à un effet de levier. »
Michel, un autre témoin, raconte avoir été harcelé quotidiennement par un faux conseiller : « Tous les jours, une heure au téléphone à me convaincre d’investir plus. »
Contournement des banques : L’analyse des transactions suspectes
Pour empêcher les banques d’alerter leurs clients sur ces transactions suspectes, les escrocs proposent d’utiliser des services financiers bien réels, comme Revolut ou des plateformes de cryptomonnaies telles que Crypto.com et Kraken. Dans certains cas, ils poussent leurs victimes à installer des logiciels de contrôle à distance, leur permettant de vider directement les comptes bancaires sans que la victime ne puisse réagir.
Finalement, l’argent n’est jamais investi : il est directement redirigé vers un circuit de blanchiment détenu par le réseau criminel. Les victimes, pensant voir leurs investissements fructifier sur leur tableau de bord, réalisent trop tard qu’elles ne pourront jamais récupérer leur mise.
De fausses plateformes en expansion
Depuis cinq ans, environ 70 fausses plateformes de ce type ont vu le jour, promettant des rendements mirobolants et usant de faux avis positifs pour renforcer leur crédibilité. Ce phénomène touche de plus en plus d’investisseurs non avertis, à la recherche de placements rentables.
Comment se protéger ?
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- Vérifier les sources : Avant d’investir, il est crucial de consulter la liste noire de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), qui recense les plateformes frauduleuses.
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- Se méfier des promesses trop alléchantes : Tout rendement garantissant des gains importants en peu de temps est suspect.
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- Ne jamais communiquer ses informations personnelles : Un conseiller financier légitime ne demandera jamais vos documents d’identité ni un accès à votre ordinateur.
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- Faire appel à des professionnels certifiés : En cas de doute, mieux vaut consulter un expert financier réglementé.
Face à l’essor des arnaques aux placements financiers, la vigilance est essentielle. Les victimes doivent signaler ces fraudes aux autorités compétentes pour lutter contre ces escroqueries et tenter de stopper leur propagation.
Nous engageons une procédure juridique contre ces plateformes !
Si vous êtes victime de ce type de fraude, il est vivement conseillé de consulter un avocat expert. Plusieurs clients nous ont contactés à propos de ces plateformes. Après avoir étudié attentivement leurs dossiers, nous avons décidé d’engager des actions en justice contre ces plateformes pour protéger les droits et les investissements des utilisateurs.
Sources :